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no-ne

no-ne est le projet solo de Hervé Rico.

Basé à Marseille, où il officie comme ingénieur du son, c’est sa troisième aventure musicale depuis la fin des années 80.
Tout commence en 1988 par la création d’Anyway, quatuor pop-rock et groupe de copains de lycée. Gilles, le jeune frère d’Hervé, aujourd’hui metteur en scène d’opéra et à l’époque encore au collège, tiendra même les claviers pendant plusieurs années.

Anyway devient rapidement un quintet et se produit principalement dans la région de Vitrolles et Marignane d’où sont issus la plupart des membres. La même année, ils gagnent un tremplin musical et jouent à l’Unesco à Paris.

Des premières maquettes sont enregistrées et la formation change l’année suivante avec l’arrivée de nouveaux membres. En 1990, Hervé se retrouve en Fac de Lettres, à Aix-en-Provence. C’est désormais depuis cette ville que rayonne Anyway.
Le groupe acquiert une certaine notoriété dans la région Aix – Marseille et se produit régulièrement dans des salles de plus en plus grandes, en attirant de plus en plus de monde. Néanmoins, la formation redevient un quatuor en 1994 après un ultime changement de personnel

Hervé se met à écrire pour la première fois en français. Il expérimente grâce à son Atari et un magnéto 8 pistes quart de pouces d’autres univers sous la bienveillance de Jean-Louis Pierot et Edit Valbuena des Valentins.

Un nouveau projet voit le jour début 1997. Il portera le nom de Pupille. Et pour répondre aux nombreuses critiques quant à chanter en anglais, les textes seront désormais en français.
Rapidement les machines laissent place à de vrais musiciens et c’est sous la forme d’un quatuor que le groupe se produit en concert.

Une maquette 6 titres est enregistrée. Pupille rôde son répertoire dans de petites salles et fait la première partie de Strangelove, Cornu et autres artistes en vogue à l’époque. Mais des problèmes relationnels au sein du groupe font que le projet est mis en berne pendant 18 mois. Le groupe se résume désormais à un duo avec le guitariste Alain Minguez.

Visages

En parallèle de cela, Hervé est de plus en plus absent, en tournée sur des spectacles. Il contribue à la création de musiques pour le théâtre et officie comme régisseur son et vidéo. Entre 2001 et 2002 est enregistré l’album L’Ambiguïté dans 3 studios différents. Il est mixé à Birmingham, Angleterre par Jon Cotton (Scott Matthews, Carina Round, Gramophone…) et masterisé sur l’île de Skye en Ecosse par Denis Blackham (The Stranglers, OMD, Ride, Cocteau Twins, Depeche Mode…).

L’Ambiguïté est tiré à 1 000 exemplaires par Kezako Music, un label marseillais. La sortie officielle a lieu en octobre 2003 et ce n’est que depuis janvier 2022 qu’il est accessible sur les plateformes de streaming. C’est un album de 14 titres qui est présenté pour la première fois au public, en décembre de la même année, dans une formule inédite : Il y a jusqu’à 6 musiciens sur scène selon les chansons…
Et c’est justement cette dépense d’énergie pour assurer la cohésion du groupe et l’organisation du projet qui fait qu’Hervé jette l’éponge et repars en tournée. Cette fois-ci avec le comédien Jacques Gamblin et ce pour plusieurs années.

Lors de rares retours sur Marseille, quelques titres en solo sont enregistrés. Et c’est réellement en 2008 que l’envie de composer et d’écrire se fait à nouveau ressentir. 4 chansons naissent pendant l’été, les premières depuis longtemps. L’enregistrement démarre l’hiver suivant à Artisan Audio à Birmingham et dans le studio d’Hervé, à Marseille.

La formule est simple. Tout doit être fait en un instantané, comme un cliché photographique. Les sessions d’enregistrements démarrent à 22h pour se terminer à 7h du matin. Hervé est seul aux manettes, à la fois musicien et technicien. La nuit suivante les arrangements sont construits et enregistrés. Celle d’après c’est au tour des voix d’être capturées. Le mixage s’effectuant alors la quatrième nuit. Une bonne bouteille de vin est consommée chaque soir pour tenir le cap.
Et ce n’est que lors de la cinquième que l’enregistrement de la semaine est mis en ligne sur Myspace sous forme de blog. C’est d’ailleurs de là que vient le nom de no-ne (aucun en français) lorsque Hervé a dû renseigner le nom du groupe lors de l’inscription sur le site. Au total 6 chansons, dont deux reprises (The Cure et Joy Division) sont enregistrées.  Le processus est destructeur. Mais la souplesse du travail en solo, à n’importe quel moment du jour et de la nuit, plaît à Hervé. Moins à ses voisins…

Le projet est arrêté au bout de deux mois et les morceaux ne seront joués en concert que bien plus tard. Car ce n’est qu’en 2016 que sort uniquement sur Itunes, le premier EP de no-ne, I try this for the first time, aujourd’hui retiré des plateformes musicales.
Hormis The Drowning man et Love will tear us apart  qui sont des reprises, le reste des chansons est en français, avec parfois un soupçon d’anglais.

Une chanteuse, Carine Lesaffre, égaye de sa voix certaines compositions. Un batteur, une accordéoniste, un saxophoniste se greffent au projet. Jo Hamilton, tiendra quant à elle l’alto. Les chansons sont mises sur internet. Voilà est numéro 1 dans les charts du site Number one Music. Un public nouveau se constitue. Des milliers d’écoutes sont réalisées.

Ce qui n’empêche pas Hervé de repartir sur les routes, notamment avec l’actrice Juliette Binoche. Quelques mois plus tard, lors d’une soirée dans un bar à Hong Kong, il attrape la guitare acoustique qui traîne et, un peu éméché, se met à jouer et chanter pour finalement donner un concert solo impromptu.
La formule devient alors évidente : Une guitare acoustique, une voix, et des morceaux qui naissent en fonction du temps libre et de l’envie de leur géniteur. Courant 2015, 4 nouvelles chansons sont écrites. Puis à partir de 2016, des concerts solo sont donnés à Paris, Aix-en-Provence, Toronto, Montréal, Odessa…

La tâche est ardue. Difficile de projeter seul sur scène des chansons écrites pour être jouées en groupe. Difficile de tenir un plateau à soi sans pour autant être un performer. Mais le problème est surtout le temps passé à répéter et re-arranger un répertoire ancien et nouveau qui, au final, freine la dynamique d’écriture. Car l’envie de faire un album se fait de plus en plus pressante. Et c’est ainsi que de nouveaux titres sont composés entre 2016 et 2017.

Novembre 2017 marquera le début de l’enregistrement des maquettes de ce qui va devenir le premier vrai album de no-ne. Les instrumentations sont écrites pendant les séances d’enregistrement, comme ce fût déjà le cas pour I try this for the first time. l faudra un an, avec de nombreuses périodes d’absences, pour que les 10 titres existent dans des versions à plusieurs instruments.

Les prises de batterie se font à Trets, dans la campagne provençale, au début de janvier 2019. C’est Jean-Philippe Barrios, qui avait déjà joué sur une démo de l’après Pupille, qui s’y colle. La session durera 5 jours. Hervé s’inspirera des conseils du producteur Dave Allen (The Cure, The Chameleons, The Psychedelic Furs…) pour mener à bien ce travail.

En février 2020, il rencontre le producteur Steve Albini (Pixies, PJ Harvey, Nirvana, Godspeed you black emperor…) aux Studios La Fabrique, à Saint-Rémy-de-Provence. Après l’écoute de 2 titres pré-mixés, ce dernier convainc Hervé de mixer le disque lui-même.

Hervé n’est pas entièrement satisfait du résultat. De temps en temps, il s’enferme avec l’aide de son ami Nicolas Dick (Kill the thrill) au Studio Le Puits Sonore pour retravailler l’album. Mais le temps lui manque et le projet se retrouve, une fois de plus, en stand-by jusqu’à l’automne 2021. C’est finalement dans son studio, qu’il termine, début novembre, le mixage.

Le mastering sera confié à l’anglais Dave Draper et le graphisme de l’album à l’artiste polonaise Ania Pawlik.
Daisyland est finalisé début 2022. Une toute autre aventure démarre : celle de mettre en place les outils de promotion du disque et d’éventuellement trouver un label pour le sortir.

Comme beaucoup d’artistes, Hervé n’est pas enchanté de tenir un nouveau rôle, bien éloigné de celui de musicien. N’ayant pas de date butoir, il met de nouveau le projet en hibernation. Ce n’est qu’au printemps 2023, après avoir terminé le graphisme de la pochette et s’être formé aux techniques de marketing numérique pour la musique, qu’il décide de proposer Daisyland à l’industrie musicale.

De nombreux labels se montrent présents et intéressés. Finalement, no-ne signe avec ShuSha records (Inouïe Distribution) pour la France, et  Epictronic, pour l’international.

Daisyland, le premier single tiré de l’album éponyme, sort le 15 février 2024.

L’album de dix titres est prévu en physique et sur les plateformes de streaming pour le 22 mars 2024. Il y a deux pressages différents pour le CD : français et international.

A suivre…

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Photos : © Alain Bouvier, Nathalie Moneti, Jenny Hofschneider, Ybao Benedetti, Jon Cotton, Hervé Rico, Lara Samuel, Carlos Thomas, Jean-Luc Morato. Droits Réservés.